11 mai 2000 |
Monsieur François Morel
Professeur à la Faculté de musique
Pianiste, compositeur et chef d'orchestre, monsieur François
Morel est considéré comme l'un des plus grands auteurs
de musique contemporaine au Québec. Dès sa sortie
du Conservatoire de musique de Montréal, en 1953, le professeur
Morel se démarque d'illustre façon, alors que sa
pièce Antiphonie est jouée au Carnegie Hall,
sous la direction du grand chef d'orchestre Leopold Stokowski.
S'ensuit une carrière prestigieuse de près de 25
ans dans le milieu des arts de la scène et de la télévision,
au cours de laquelle il compose au-delà d'une centaine
de musiques de films, musiques-thèmes d'émissions
et musiques de scène pour des téléthéâtres,
dont plusieurs nous sont restées en mémoire. Il
est aussi l'un des fondateurs de la société Musique
de notre temps, des Éditions Québec-Musique et de
l'Ensemble Bois et Cuivres du Québec.
En 1979, monsieur François Morel entreprend une nouvelle
carrière à titre de professeur à l'École
de musique de l'Université Laval, où il enseigne
la composition, l'analyse musicale et l'orchestration à
toute une génération de jeunes compositeurs qui,
grâce à son engagement et à ses grandes qualités
de pédagogue, font aujourd'hui partie de l'élite
montante du monde musical québécois. Il y dirige
aussi, outre l'atelier de musique contemporaine, l'Ensemble de
flûtes contemporain et l'Ensemble de cuivres contemporain
de l'Université Laval.
Mais c'est surtout par la cinquantaine d'ouvrages de musique de
chambre et de musique pour orchestre, pour clavier et pour harmonie,
que le professeur Morel acquiert un prestige et une renommée
qui dépassent les frontières du Québec et
qui font la fierté de l'Université Laval et de la
Faculté de musique. Cette oeuvre imposante lui a d'ailleurs
valu plus d'une vingtaine de distinctions et de prix nationaux
et internationaux, dont le titre de Chevalier de l'Ordre national
du Québec. En 1996, le prix Denise-Pelletier, la plus haute
distinction accordée par le gouvernement du Québec
dans le domaine des arts de la scène, vient couronner un
demi-siècle d'une carrière remarquable, vouée
à la perfection de l'art et à la transmission du
savoir.
Monsieur Jean Couture
Professeur à la Faculté de médecine
La carrière universitaire du docteur Jean Couture et la
grande réputation de la Faculté de médecine
de l'Université Laval sont intimement liées. Diplômé
de cette faculté en 1949, il y revient à titre de
professeur en 1954, après des études spécialisées
en chirurgie au New Rochelle Hospital and New York University.
Pendant plus de 40 ans, il y fera montre d'un engagement profond,
tant à titre de professeur du Département de chirurgie,
de vice-doyen de la Faculté, de 1974 à 1979, et
de directeur de ce même département, de 1981 à
1989, que par sa contribution à l'élaboration des
programmes de spécialités médicales de cette
faculté. En tant que chef du Service de chirurgie de l'hôpital
du Saint-Sacrement, puis responsable de l'unité d'oncologie,
il apportera à cet hôpital une contribution telle
qu'en 1991, on y baptisait de son nom la bibliothèque Delage-Couture.
La carrière extra-universitaire du docteur Couture n'est
pas en reste. Non seulement a-t-il joué un rôle important
au sein du Collège royal des médecins et chirurgiens
du Canada, dont il assume la présidence de 1984 à
1986, mais il préside aussi, entre 1958 et 1982, aux destinées
de plusieurs autres associations du domaine de la chirurgie: Conseil
canadien d'agrément des établissements de santé,
Association canadienne des chirurgiens cliniciens, Association
canadienne des chirurgiens généraux. Cette contribution
au mieux-être de sa profession est d'ailleurs à l'origine
des nombreux honneurs qu'on lui a accordés au cours de
sa carrière. Fellow honoraire du Collège
de chirurgie d'Afrique du Sud, du Collège australien de
chirurgie et du Collège royal de chirurgie d'Angleterre,
il reçoit aussi le titre d'Officier de l'Ordre du Canada
en 1995 et celui de Grand Québécois, en 1998.
En matière de coopération internationale, l'apport
du docteur Couture au rayonnement et à la renommée
de notre université s'avère inestimable. Au cours
de la dernière décennie, il a veillé à
la mise sur pied d'une unité d'oncologie, la Bethune-Laval
Oncology Unit, dans un hôpital de Changchun, affilié
à l'Université Norman Bethune. En prolongeant ainsi
l'oeuvre du grand médecin canadien en Chine, il a su mettre
en pratique un thème qui lui est cher: la coopération
humanitaire entre les peuples. Une fin de carrière on ne
peut plus noble, qui lui vaut, en 1995, le prix de l'Amitié,
la plus haute distinction remise à des experts en coopération
internationale par le gouvernement chinois.
Monsieur Louis Dionne
Professeur à la Faculté de médecine
Le docteur Louis Dionne enseigne à la Faculté de
médecine de l'Université Laval depuis 1964. Fellow
du Collège royal des médecins et chirurgiens du
Canada et de l'American College of Surgeons et fort d'une
surspécialisation en cancérologie du St-Mark's
Hospital de Londres (1962), de l'Institut Gustave-Roussy en
France (1963) et du Memorial Hospital for cancer and Allied
Deseases à New York (1964), le docteur Dionne consacre
une grande partie de sa carrière au traitement du cancer,
plus précisément du cancer du sein. C'est d'ailleurs
par le biais de ses travaux dans ce domaine qu'il en vient à
s'intéresser de façon particulière aux soins
et à la médication donnés aux malades en
phase terminale, un aspect jusqu'alors négligé par
la médecine moderne.
Aujourd'hui, la réputation du docteur Louis Dionne dans
le domaine des soins palliatifs est sans frontière. Maître
d'oeuvre et cofondateur de la Maison Michel-Sarrazin à
Québec, mondialement reconnue comme centre de référence
et d'expertise en soins palliatifs, le docteur Dionne travaille
depuis près de 20 ans pour la reconnaissance et le développement
d'un réseau supra-régional de soins palliatifs.
De fait, grâce à son ardeur et à sa ténacité,
on compte aujourd'hui une trentaine d'hôpitaux qui offrent
des soins palliatifs aux malades en phase terminale, en collaboration
avec la Maison Michel-Sarrazin, devenue le fer de lance dans ce
domaine au Québec.
Cet apport essentiel du docteur Louis Dionne au traitement du
cancer et aux soins des malades en phase terminale lui vaut maintes
reconnaissances. Il reçoit ainsi la Médaille de
la Paix du YMCA de Québec en 1988 et est nommé Officier
de l'Ordre du Canada la même année. Récipiendaire
du Professional Award de la Fondation canadienne du cancer
du sein à Toronto en 1992, de la Médaille du 125e
anniversaire de la Confédération du Canada en 1993
et de la médaille Gloire de l'Escolle de l'Université
Laval en 1994, il a reçu l'an dernier le titre prestigieux
de membre de l'Académie des Grands Québécois.
L'oeuvre du docteur Louis Dionne témoigne non seulement
d'une contribution scientifique et professionnelle remarquable,
mais aussi d'un humanisme hors du commun devant la souffrance
humaine et devant la mort, une étape qu'il considère
à juste titre comme étant "une expérience
de vie"!
Monsieur Camille Gosselin
Professeur à la Faculté de médecine
Spécialiste de la chirurgie générale et vasculaire,
le docteur Camille Gosselin commence sa carrière de professeur
à la Faculté de médecine de l'Université
Laval en 1964, après l'obtention d'un doctorat en médecine
de cette même faculté et des études de spécialisation
à l'Hôpital de la pitié de Paris, sous l'aile
du réputé professeur Gaston Cordier. Il est aussi
associé fellow en chirurgie générale
du Collège royal des médecins et chirurgiens du
Canada et fellow de l'American College of Surgeons.
Auteur de plus d'une centaine de publications dans des revues
spécialisées, le docteur Gosselin est reconnu pour
ses travaux sur les matériaux biocompatibles, particulièrement
les prothèses vasculaires. Son engagement au sein de sa
faculté, à titre, notamment, de directeur du programme
de chirurgie générale et de responsable de l'enseignement
programmé, n'a d'égal que sa contribution inestimable
au développement de l'hôpital Saint-François-d'Assise,
où il a été chef du Département de
chirurgie générale et responsable du laboratoire
d'exploration vasculaire. Une contribution qui lui vaut d'ailleurs,
en 1989, l'attribution par cet hôpital d'un certificat d'honneur.
Le docteur Gosselin est aussi récipiendaire de la Médaille
d'or de la Renaissance française, une reconnaissance prestigieuse,
qui n'est certes pas étrangère aux nombreuses collaborations
qu'il a su établir entre l'Université Laval et des
établissement français reconnus, dont l'Institut
de recherche chirurgicale de Nancy, l'Université de technologie
de Compiègne, l'hôpital Saint-Philibert et l'hôpital
Saint-Joseph de Marseille.
Malgré une retraite bien méritée prise en
1998, le docteur Camille Gosselin continue de s'illustrer par
son implication dans les nombreux domaines auxquels il n'a jamais
cessé de s'intéresser parallèlement à
sa carrière. Bibliophile à ses heures et grand amateur
de voyages et de photographie, le docteur Gosselin est de surcroît
féru d'histoire et d'iconographie de la région de
Québec et, surtout, d'histoire de la médecine. Il
assume la présidence de la Société d'histoire
de la médecine depuis 1986.
Monsieur Alain Rousseau
Professeur à la Faculté de médecine
C'est en 1966 que le docteur Alain Rousseau entreprend sa carrière
de professeur au Département d'ophtalmologie de l'Université
Laval, son alma mater, après s'être spécialisé
en ophtalmologie et dans le diagnostic et le traitement des maladies
de la rétine à l'Université Harvard, à
l'Université de Toronto, au Massachusetts Eye and Ear
Infirmary et à la Retina Foundation de Boston.
Dès l'année suivante, le docteur Rousseau dirige
les destinées du Département d'ophtalmologie, un
rôle qu'il assumera pendant plus de trente ans. Cette carrière
administrative record au sein de notre université le mène
notamment à mettre en place et à diriger le programme
de formation spécialisée en ophtalmologie et le
programme d'oncologie oculaire, à superviser plus d'une
dizaine de résidents et à s'engager dans de nombreux
comités facultaires et départementaux. Parallèlement,
le docteur Rousseau poursuit une brillante carrière dans
le milieu hospitalier de la région de Québec. Outre
son rôle de consultant auprès de divers hôpitaux
tels que Jeffery Hale, Saint-Sacrement, Saint-François-d'Assise
et Laval, il occupe aussi le poste de chef de service à
l'hôpital de l'Enfant-Jésus, de 1963 à 1970,
et de directeur du Département d'ophtalmologie au CHUL,
de 1970 à 1988.
Les travaux de recherche du docteur Rousseau dans le domaine des
maladies de l'il ont fait école. Il a à son actif
plus de 150 publications et une douzaine de projets de recherche
réalisés ou en cours sur des maladies telles que
l'hydrodynamique de l'humeur aqueuse, les dystrophies vitréo-rétiniennes
et les tumeurs et mélanomes. Son expertise dans ce domaine
est d'ailleurs constamment sollicitée au cours de sa carrière,
étant à de nombreuses reprises membre de comités
d'examen et conférencier invité dans plusieurs pays
du monde, notamment en France, en Italie, en Suisse et aux États-Unis.
En reconnaissance de cet impressionnant parcours, le docteur Rousseau
n'a cessé de cumuler honneurs et distinctions, dont le
titre d'Officier de l'Ordre du Canada, en 1988, et la Médaille
de la Faculté de médecine de Montpellier en France,
en 1992. En 1997, un Hommage de l'Association des médecins
ophtalmologistes du Québec venait couronner l'uvre et la
carrière de ce travailleur acharné, de ce chercheur
de grande réputation qu'est le docteur Alain Rousseau.
Madame Olive Goulet
Professeure à la Faculté des sciences infirmières
Dès les tout débuts de sa carrière de
professeure à l'École des sciences infirmières
de l'Université Laval, en 1967, madame Olive Goulet porte
un regard critique sur l'enseignement en soins infirmiers et n'a
de cesse, au cours des 32 années qu'elle y a elle-même
consacrées, d'améliorer et de rehausser le niveau
de formation ainsi que la profession infirmière.
Titulaire d'un diplôme d'infirmière de l'hôpital
Notre-Dame à Montréal, d'un baccalauréat
ès arts de l'Université de Montréal, d'un
baccalauréat en sciences de l'éducation de l'infirmière
de la même université et enfin, d'une maîtrise
en nursing de la Catholic University of America de Washington,
madame Olive Goulet est toujours guidée par une vision
claire de l'avenir de la pratique et du savoir infirmier, une
vision qu'elle a su faire partager à ses étudiantes
et à ses pairs et qui a laissé sa marque, tant à
l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Université
Laval. Très engagée dans le débat social
sur la nécessité d'une formation universitaire de
l'infirmière professionnelle, elle s'investit aussi beaucoup
au sein même de l'École des sciences infirmières,
dont elle est la directrice de 1984 à 1990 et la directrice
par intérim en 1994. C'est d'ailleurs sous sa gouverne
qu'un diplôme d'études supérieures en sciences
infirmières est mis en place, en 1986, et que l'École
acquiert son statut de faculté, en 1997.
Auteure de nombreuses publications dans des revues spécialisées,
madame Olive Goulet est aussi co-auteure de La profession infirmière,
valeurs, enjeux et perspectives (1993) et Soins infirmiers
et société (1999), deux ouvrages consacrés
à un thème qui lui tient à coeur: la "professionnalisation"
et la reconnaissance sociale des soins infirmiers. Elle travaille
d'ailleurs présentement à un troisième ouvrage
sur cette question.
Les pairs et anciens collègues de madame Goulet s'entendent
pour dire qu'elle a marqué la formation et la pratique
infirmière au Québec et qu'en cela, elle a su influencer
et valoriser plusieurs générations d'infirmières.
Une contribution remarquable qui lui a valu l'an dernier l'Insigne
du mérite 1999, un hommage décerné par l'Ordre
des infirmières et infirmiers du Québec.
Monsieur Antoine Baby
Professeur à la Faculté des sciences de l'éducation
Éminent sociologue et chercheur, titulaire d'un doctorat
en sociologie de La Sorbonne à Paris, monsieur Antoine
Baby peut être considéré à juste titre
comme l'un des piliers et des penseurs de la Faculté des
sciences de l'éducation de l'Université Laval et
du Département d'administration et politiques scolaires.
De 1961 à 1995, il y enseigne, entre autres, l'analyse
sociale de l'éducation, la psychologie sociale et la sociologie
de l'orientation scolaire et professionnelle.
Syndicaliste convaincu - premier récipiendaire du Mérite
syndical de la CEQ, en 1997- le professeur Baby joue aussi un
rôle très actif au sein de sa faculté, dont
il est notamment vice-doyen à la recherche, de 1987 à
1991, président de la Commission de la recherche et des
études avancées, de 1991 à 1995, et membre
de la sous-commission de la formation et du perfectionnement des
enseignants, de 1984 à 1988.
Alternatives au décrochage scolaire, insertion des jeunes
sur le marché du travail, exclusion sociale, démocratisation
de l'enseignement, ce ne sont là que quelques exemples
des sujets à haute portée sociale auxquels monsieur
Antoine Baby consacre ses recherches au cours de sa carrière,
notamment en tant que cofondateur et directeur du Centre de recherche
et d'intervention sur la réussite scolaire (CRIRES).
Monsieur Antoine Baby aura laissé dans les annales de sa
faculté une trace inaltérable, tant par sa contribution
au développement et à l'évolution de la sociologie
de l'éducation que par son ardeur au travail. Une ardeur
que la retraite ne semble pas devoir éteindre puisque,
encore aujourd'hui, il participe à des projets de recherche,
continue de diriger des étudiants au doctorat et à
la maîtrise et trouvait même le temps de terminer,
en 1997, un baccalauréat en droit!
Monsieur André Cardinal
Professeur à la Faculté des sciences et de génie
Au terme d'une brillante carrière commencée
en 1969 à titre de professeur au Département de
biologie, monsieur André Cardinal aura laissé une
empreinte profonde au sein de la Faculté des sciences et
de génie de l'Université Laval.
Spécialiste de la biologie marine et titulaire d'un doctorat
de spécialité de l'Université de Paris, monsieur
Cardinal mène une carrière scientifique hors du
commun, vouée à la recherche et à la compréhension
des phénomènes de l'écologie marine et de
l'océanographie. Auteur d'une centaine de publications
dans des périodiques de réputation internationale,
de rapports de recherche et de communications données à
travers le monde, il est, à partir de 1970, membre à
part entière, puis directeur du Groupe interuniversitaire
de recherches océanographiques du Québec, un groupe
qui travaille principalement sur les interactions entre les processus
physiques qui caractérisent le milieu marin et les communautés
qui l'habitent. Le rayonnement de monsieur André Cardinal
à l'extérieur de l'Université est aussi digne
de mention puisqu'il a été membre du Groupe de recherche
en phycologie de Roscoff en France, conseiller à la rédaction
de la revue International Phycological Society et des Cahiers
de biologie marine en France, membre du comité éditorial
du Diatom Research en Angleterre, du Conseil des sciences
du Canada, du Centre de recherche sur l'écologie du Saint-Laurent
et du bureau de direction du Huntsman Marine Science Center
au Nouveau-Brunswick.
Parallèlement à ses travaux scientifiques, monsieur
André Cardinal s'est engagé de façon tangible
au sein de l'administration universitaire, étant tour à
tour directeur du Département de biologie, membre du Conseil
universitaire et de divers comités et groupes de travail
et, enfin, doyen de la Faculté, de 1993 jusqu'au moment
de sa retraite en 1998. Sous son décanat, plusieurs projets
innovateurs tels le Centre de coordination des stages, le Centre
international et le Bureau d'animation et de soutien à
l'enseignement ont d'ailleurs vu le jour et été
appréciés à un point tel qu'à la fin
de son mandat, des étudiants de sa faculté ont pris
l'initiative de signer une pétition visant à le
remercier, ainsi que les membres de son administration, de sa
disponibilité et de son appui aux activités étudiantes.
Un fait peu commun et très révélateur de
l'ampleur de la contribution de monsieur André Cardinal
à l'avancement et au bon fonctionnement de la Faculté
des sciences et de génie.
Monsieur Claude Godin
Professeur à la Faculté des sciences et de génie
Au cours d'une prestigieuse carrière universitaire, entreprise
en 1955 à l'Université d'Ottawa, après un
stage postdoctoral au National Institute for Medical Research
de Londres, et poursuivie à l'Université Laval,
son alma mater, de 1970 à 1991, le professeur Claude
Godin a joué un rôle de premier plan au sein du Département
de biochimie et de microbiologie de l'Université Laval.
Les travaux auxquels le professeur Godin a activement participé
ont en effet permis le développement des recherches sur
les protéines et leurs fonctions, telles que nous les connaissons
aujourd'hui. En témoignent d'ailleurs une production scientifique
remarquable, incluant plus de 40 publications dans des revues
scientifiques internationales, un nombre équivalent de
communications à des congrès nationaux et internationaux
et la direction d'une vingtaine de mémoires et de thèses.
S'ajoutent à cela de nombreux séjours dans des établissements
mondialement reconnus dans le domaine de la biochimie, tels que
le Centre universitaire Cochin à Paris, le Centre de biologie
moléculaire CNRS de Marseille et l'Institut de recherche
et biotechnologie de Montréal.
Parallèlement à ses recherches, monsieur Claude
Godin s'est illustré par son engagement au sein de l'administration
départementale, tour à tour membre du comité
de programme de premier cycle, directeur du Département
de biochimie et de microbiologie pendant plus de sept ans, directeur
des programmes des deuxième et troisième cycles
et, enfin, secrétaire du Comité d'élaboration
du projet scientifique du pavillon de Recherche en sciences de
la vie.
Le parcours sans faille de monsieur Claude Godin témoigne
d'un dévouement et d'un engagement tels qu'ils lui ont
valu le respect de ses pairs et une place privilégiée
dans l'histoire de sa faculté.
Monsieur Walter Hengartner
Professeur à la Faculté des sciences et de génie
Spécialiste de l'analyse classique, le professeur Walter
Hengartner poursuit sa carrière pendant plus de 30 ans
au sein du Département de mathématiques de l'Université
Laval, dont il constitue certainement l'un des plus éminents
fleurons. C'est en effet en 1969 qu'il y fait son entrée,
diplômé d'un doctorat ès science mathématique
et physique de l'École polytechnique de Zurich et d'un
diplôme d'études postdoctorales de l'Institut Pointcaré
de Paris (Sorbonne), où il a d'ailleurs été
attaché de recherche, au tout début de sa carrière.
La réputation à l'échelle internationale
du professeur Hengartner l'a mené, tout au long de ses
années d'enseignement, à faire de nombreux séjours
à l'étranger, soit à titre de professeur
invité dans des universités réputées
telles que l'Universität Erlangen en Allemagne, l'Université
Technion en Israël, l'University of Michigan
et l'Indiana University aux États-unis et le Forschungsinstitut
der ETHZ en Suisse, soit comme conférencier invité
dans une dizaine de pays étrangers. Auteur de 76 articles
pour des revues scientifiques, on le sollicite fréquemment
pour faire partie de comités de sélection pour des
octrois de recherche et à titre d'arbitre pour des journaux
scientifiques de renommée mondiale dont l'International
Journal of Computation, l'International Journal of Mathematics
and Mathematical Sciences et l'Arabian Journal of Science
and Engineering.
Toujours actif malgré la retraite, le professeur Walter
Hengartner dirige présentement un projet de recherche sur
la théorie et les applications de l'analyse complexe, au
terme d'un parcours exceptionnel, qui a non seulement laissé
un souvenir impérissable parmi les générations
d'étudiants formés par lui, mais qui a aussi fortement
contribué à donner à la Faculté des
sciences et de génie de l'Université Laval une visibilité
internationale.
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